Les inertes

SYNOPSIS – Jo ne sort plus de son lit depuis plusieurs jours, iel enregistre des messages vocaux pour témoigner de son quotidien. Après avoir affronté une immense fatigue et une crise d’angoisse, iel s’extirpe de son lit en se tordant la cheville, pour manger les pâtes relativement périmées de son frigo. Iel découvre alors avec stupeur, qu’une plaque étrange et noire vient d’apparaître sur son bras. Partagé·e entre panique et peur du jugement, iel appelle finalement le SAMU pour leur raccrocher au nez immédiatement.
Aloïs vit en colocation en ville et décide d’aller faire quelques courses pour remplacer les boîtes de lentilles de ses colocataires qu’elle a dévoré sans leur autorisation. Au moment de mettre ses chaussures, sa respiration se coupe et elle s’effondre au milieu du couloir sans comprendre ce qui lui arrive. Cette situation lui remémore une autre histoire, quelques jours plus tôt, alors qu’elle rentrait chez elle, chargée de ses sacs de courses, elle est interpellée dans la rue par un homme insistant qu’elle ne connaît pas.
Ael n’existe pas encore, c’est normal, le texte est encore en cours d’écriture, alors je ne peux rien vous raconter sur ce personnage pour le moment. Je ne sais pas non plus ce qui va se passer pour Aloïs et Jo par la suite.

THAIS BEAUCHARD DE LUCA – « J’écris depuis un endroit de vulnérabilité. Je considère l’écriture dramatique comme une loupe sous laquelle passer mon environnement. J’aime jouer avec la langue et sa (dé)construction, en cela j’ai tendance à qualifier mon écriture de « partitionnelle ». Aussi, j’ai à coeur d’écrire depuis un endroit de vulnérabilité et d’empathie, qui sont mes principaux moteurs de création. J’ai le bonheur, pour la saison 2022-2023, d’être artiste associée au Théâtre, scène nationale de Mâcon. Je pense cette collaboration comme un espace privilégié d’exploration de champs artistiques qui me seraient moins familiers et que je pourrais également nourrir de mes propres expériences. Être artiste associée au Théâtre, c’est aussi pour moi m’associer aux habitant·e·s de la ville, habiter les lieux artistiquement, écrire à partir de, depuis. J’ai un grand désir de partager mon univers et l’espace unique d’expression de soi qu’est, à mon sens, le théâtre. Mais j’envisage aussi et enfin ce partenariat comme l’occasion d’interroger la place de spectateur·trice ; d’inventer, à plusieurs, des dispositifs créatifs
excitants dans lesquels chacun·e pourrait se sentir actif·ive ou, plus simplement, inclus·e.«