Les inertes

« Les Inertes » parle de vulnérabilité et d’inertie. De l’intime au systémique, ce spectacle ouvre un espace de douceur pour interroger le regard posé collectivement sur la santé mentale.

Hoël-le BEAUCHARD DE LUCA – « Voilà, aux prémices de l’écriture, comment j’ai décrit LES INERTES à des camarades auteurices à qui je l’ai alors partagé :
« Il s’agit de bouts de recherches sur la très large thématique de la vulnérabilité. Rien n’est
encore défini, mais je sais que j’aimerais vraiment travailler sur le lien entre maladies mentales et oppressions systémiques. À voir aussi : envisager l’inertie comme outil révolutionnaire. » En relisant cette description près d’un an plus tard, je trouve qu’elle fait toujours sens. LES INERTES est un texte dans lequel j’aborde mon propre rapport à la maladie mentale, où j’explore ses possibles loin des conceptions stéréotypiques que j’en ai eues, où je cherche à inventer d’autres récits de moi-même et du monde qui m’entoure, où je veux prendre soin et peut-être même guérir. Ce que je ne définissais pas comme tel au départ, mais qui me semble déjà exister dans la description, c’est le désir qui a pris de plus en plus de place au fur et à mesure de l’écriture de changer de ma façon de concevoir le récit, de l’envisager comme un espace non conflictuel, non-violent, doux. C’est une longue et laborieuse recherche, lorsque l’on a comme moi construit ses imaginaires autour des mêmes récits de violence et de conflits, et je suis heureux qu’elle se développe avec ce texte qui est déjà une petite révolution intime. «